lundi 27 octobre 2014

Ze Ampersand ou comment épeler des pirouettes





«Cependant,le marin pensa qu’en obstruant certaines portions de ces couloirs, en bouchant quelques ouvertures avec un mélange de pierres et de sable, on pourrait rendre les “Cheminées”habitables. Leur plan géométrique représentait ce signe typographique &,qui signifie et cætera en abrégé. Or, en isolant la boucle supérieure du signe, par laquelle s’en- gouffrait le vent du sud et de l’ouest, on parviendrait sans doute à utiliser sa disposition inférieure. »
Jules VERNE, L’Île Mystérieuse, chap. V.

Il est fort possible qu'inconsciemment ma passion pour les Esperluettes provienne de cette lecture.
Je n'en sais absolument rien.
J'ai toujours adoré cette forme et les variations, il y a une chouette page ici et un blog dédié avec de très belles photos

Je pense que j'aime et maintiens l'usage de l'esperluette par esprit de contradiction AUSSI. Car mon amie si enjouée, délirante, enjouée, déliée, dézinguée, gothique, italique, bref, la Barbamama de la typographie est CARREMENT rejetée par la langue littéraire , (pfff, bande de nazes), alors qu'en Angleterre, elle est d'un usage courant : Ampersand ( and, per se, and)
Ce qui est quand même assez délirant quand on pense que mon "epelle-pirouette" était considérée comme la 27ème lettre de l'alphabet jusqu'au XIXème siècle. Comme quoi, quand on veut que la langue évolue on peut  !!!  n'en déplaise à certain-e-s , et là l'extrait que je me repasse en boucle, je ne m'en lasse pas ....

Voilà donc ma bulle de typographe à moi, cette ligature du "e" & du "t" qui me plonge systématiquement dans un océan de mots et d'associations possibles, de pleins et de déliés reposants.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire