mardi 12 mars 2013

Zèc patouille - le cahier de Séco

Cahier de Sécotine - Work in progress
je ne sais pas comment font les autres gens pour trouver des idées, être brillant-e-s ou/et ingénieu-x-ses. Certain-e-s font du sport, d'autres repassent, encore d'autres écoutent de la musique ou dorment.
Moi je patouille.
Je pense avoir toujours patouillé. Mains dans les feutres, ongles dans la colle, bobine barbouillée d'encre et lèvres bleutées.  Ciseaux, crayons, morceaux de papier qui traînent, bouts de laine échappés d'une pelote.
Je n'ai jamais pris de cours parce que les cours de patouille n'existent pas. Au grand magasin de tout on trouve des cours de dessin, de peinture, de modelage mais pas de patouille.
J'en déduis donc que la patouille est une activité partagée par beaucoup de gens mais secrète. Ou dévoilée avec parcimonie sur des blogs de déco sous de terme pompeux de "diaïwaï" [D.I.Y = Do It Yourself], que même moi j'ai mis le libellé DIY pour faire djeun,tendance, moderne toussa toussa.
Depuis quelques mois je suis tombée raide dingue du MASKING TAPE = MT= prononcer "aimti" pour ne pas passer pour une cruche. Ex : "et toi ? ton dernier rouleau de "aimti" tu l'as acheté où?" ou encore " t'as vu Irina, elle a collé du aimti sur sa nappe, c'est dingue comme ça habille! Cette fille est une pro de l'impro de la déco ". Pour prendre de la distance, se rappeler que le MT a sa place dans "Elle décoration".

                                   Ouais, véridique, moi aussi j'ai failli brûler mes rouleaux.

Donc depuis que j'ai trouvé cette drogue en vente libre, je m'amuse beaucoup car c'est un scotch qui se repositionne INDEFINIMENT ( Zeclasse) et dont les coloris et impressions permettent de réaliser ce que vous avez dans la tête. Et franchement, entre nous, ça a toujours été mon souci : faire que ce qu'il y a dans ma tête ne se transforme pas en immonde brouillon flou.
Donc, de page en page, de lien en lien, de boutique en baraques, j'ai acquis un bon stock de "scotchs japonais", qui ont changé de résidences  jusqu'à trouver leur nid dans la "boitenboisdeMamie".

Quand on patouille depuis longtemps, les rubans coexistent avec les feuilles de couleur qui elles-mêmes cherchent leur place coincées entre les fils de raphia, la colle, les tubes de gouache, les semi-cartonnées. Sans compter la feutrine, les imprimés, les vieux sacs TATI récupérés on ne sait plus où.

                             La patouilleuse ne jette rien, elle contemple et amasse.

Un jour, j'ai décidé d'allier ma passion, (mal maîtrisée) de l'origami, des paper-toys et de la papeterie pour réutiliser mes vieux cahiers et carnets. C'est devenu, la "fabrikacarnets".

Dernièrement, j'ai appris que Sécotine, ma pote de blogs interposés partait pour une autre ville et je n'avais pas envie qu'elle parte sans un souvenir de ma pomme. J'ai donc fabriqué un cahier égoïstement et exprès pour elle.

coupelle en origami et intercalaires MT

Il a suffi de scotchs, de crayons, de ficelle, d'intercalaires et d'origami pour lui souffler un brin de poesie qu'elle pourra emporter partout.
Cahier de Sécotine, prêt à être expédié


Prochaine note de blog : fabrique du cahier de Zouzou!